Ateliers

Le gallo du coin

Inventaire et restauration du patrimoine

Circuits de randonnée

Chantons au fil du temps


Le gallo du coin

Le gallo est la langue romane de Bretagne, issue du latin populaire ; c’est une langue d’oïl qui inclut le français, le wallon, le poitevin-saintongeais. Le terme de gallo qui s’est répandu depuis les années 1980 n’est pas le plus courant.

L’évolution économique et sociale de la société rurale a été déterminante dans le recul du gallo. Certains ont arrêté de parler « patois » car ils avaient peur qu’on se moque d’eux. Des fils interdisaient à leur mère de s’exprimer en patois quand elles venaient à la grande ville. L’image de la langue au sein des gallésants en a donc souffert ; c’était parler mal, déformer le français. On constate une chute importante de la pratique et de la transmission. 5 à 10% de la population de la Bretagne historique parle le gallo ; le double le comprend. . Son écriture pose des problèmes aux linguistes.

Actuellement le gallo est utilisé par les personnes âgées et ignoré de la masse des plus jeunes. On le parle entre soi, entre voisins. C’est une langue identitaire, la langue de la connivence, avec un « chanté » particulier.

A Treillières où l’influence de la grande ville est forte, il reste quelques traces que l’association TAFDT se charge de collecter avant qu’il ne soit trop tard. Ces expressions sont souvent le reflet d’une manière d’être et de penser, chargé de bon sens, roublardise, humour, venue du fond des âges… et du fond des campagnes.

 Serge Libot

 

L’équipe du « Gallo du coin » a collecté les mots et expressions gallésants utilisés à Treillières pour en constituer une sorte de dictionnaire destiné à la publication. Quelques membres de l’atelier participent à un cours mensuel de  gallo.

Quelques membres de l’atelier participent au cours mensuel de gallo organisé à Petit-Mars par “Galo Tertot”. Comme tous les élèves ils ont des devoirs à faire à la maison. Voici celui de Marcel Lerat sur le thème du « dormi ».

Le dormi

T’as pas du bar que d’l’iau aneu
En dormant tu n’fais que gibeu
J’ai pas fromé l’œil de la né
Tell’ment tu m’fous des coups d’pieds
Dans l’temps çà m’aurait point geneu
D’êtes deux ou touas heur’ reveilleu
Faut dir’ que dans c’temps-là, j’avions
Comm’ qui dirait d’l’occupation
Depé les temps ont ben changeu
On a ben fait d’en profiteu
J’essaie ben d’te chagaleu
Y s’aquenoui avant de c’mencer
A c’t’heure quand j’ vaill’ ton attirail
On dirait un épouvantail
Avec tes deux faillis sacoches
Tôte teurniées à la pendilloche
Mon pouv’ bonhom’ t’a tout c’qui faut
Pour fair’ pou aux bouées d’étourniaux
Jadis j’aurais rebouillé des yeux
D’mezé j’aim’ ben mieux les fromeu
Tu ronf’ pir’ qu’la traille de cheu nous
Qui fing’ à couteu dans la soue
Et en pius tu pues la vinasse
Dans nout’  lit tu prends tote la piace
J’cré ben que j’ va tourner bourrique
A coucher avec un’ barriqu’
Baill’ donc puisque c’est ta pâssion
A en avar la queurvason
Et pis quand tu s’ras teurpaqué
Ma j’aurai le lit tote entier
J’pourrai m’évailler d’tout mon long
Et j’dormirai comme un liron

Marcel Lerat


Chantons au fil du temps

TAFDT collecte les chansons anciennes du répertoire local et régional. Elle les chante aussi en y joignant d’autres chansons plus récentes. La chorale est née à l’occasion d’un travail de collecte de chants anciens effectué localement avec Roland Brou pour l’Education nationale, en partenariat avec Dastum et le Conseil Général, et l’école Alexandre-Vincent. Pour clôturer ce travail la chorale de TAFDT et les élèves donnèrent un récital de chants anciens qui fût enregistré et donna lieu à un CD.
Les répétitions ont lieu chaque mardi à la salle n° 2 de la Chesnaie. La chorale participe à Treilliair'de fête et à d’autres manifestations.



Inventaire et restauration du patrimoine

Inventaire du patrimoine

Une équipe de TAFDT a pendant de longs mois parcouru la commune repérant, identifiant etcataloguant tout ce que l’on appelle « le petite patrimoine » : croix, fontaines, fours…. Peu à peu tous les bâtiments remarquables ont été enregistrés et classés dans un dossier conservé par l’association et déposé à la mairie afin que la municipalité en tienne compte lors de la mise à jour du PLU.
Ce patrimoine inventorié doit être préservé, restauré si nécessaire et vu par les habitants. A ces fins TAFDT a mis en place deux ateliers : restauration ; circuits de randonnée.

Entretien des calvaires

Une équipe de TAFDT oeuvre depuis de nombreuses années à l’entretien des calvaires de la commune. Grâce à elle, ce petit patrimoine est régulièrement restauré.
Tout a commencé suite à un appel de l’Abbé Jacques Bébon curé de Treillières pour rénover les calvaires de la paroisse. Claude et Paul ont répondu favorablement. Le premier calvaire qu’ils ont restauré fut celui du village de la Rinçais dont le socle avait été démoli par un camionneur indélicat parti sans laisser d’adresse.
Dans la foulée, l’équipe passa en revue toutes les croix et calvaires laissés à l’abandon sur la commune et décida de les remettre en état :
– La Croix Voruz située au carrefour de Chavagnes sur la route de Notre-Dame des Landes.
– Le Calvaire de La Pichonnerais sur la route de Notre-Dame des Landes.
– Le Calvaire de la Gréhandière sur la route de la Pâquelais.
– La Croix Thébaud sur la route de la Pâquelais.
– Le Calvaire de la Louinière.
– Le Calvaire du Bourg au rond-point de la place du champ de Foire.
– Le Calvaire de la Poste de Gesvres en haut de la rue des Baleines.
– La Statue de Notre dame de Lourdes à côté du cimetière.

Le Monument aux Morts, situé dans le cimetière et qui rappelle le calvaire des Poilus à droit aussi à leurs soins attentifs. L’équipe de l’atelier Calvaire continue l’entretien des calvaires et monuments deux à trois fois par an.

Restauration du local dit de la Sellerie

A l’entrée du bourg de Treillières un vieux bâtiment en pierre et en terre, annexe d’une sellerie construite au 18e siècle, s’écroulait doucement. D’avril à juillet 2012 il a été restauré à l’initiative de TAFDT dans le cadre d’une coopération originale.

Les objectifs de cette restauration étaient les suivants :
– Valoriser le patrimoine local.
– Sensibiliser à la nécessité de préserver le petit patrimoine.
– Susciter un attachement au lieu d’habitat.
– Transmettre des savoirs et des savoir-faire.
– Permettre aux jeunes de la commune de s’approprier leur patrimoine, le respecter, connaître son passé.
– Créer du lien social et des liens intergénérationnels autour d’un travail réalisé en commun.
– Créer une dynamique localement et encourager les initiatives.

Autour de ces objectifs TAFDT a su fédérer des partenaires :

– La municipalité a financé l’achat des matériaux nécessaires, mis les services techniques à disposition pour le transport et la fourniture du matériel, accueilli les intervenants au restaurant municipal ;
– L’association Tiez Breiz s’est chargé de mettre en oeuvre les savoir-faire traditionnels qui sont associés à la technique de la bauge et à la pose des ardoises au clou dans le but de former les participants.
– Les membres de TAFDT et des bénévoles ont assuré la restauration dont la pose de la charpente.
– Les écoliers de la classe de Mr Chevalier à l’école Alexandre-Vincent ont été associés à l’opération : découverte en classe de l’histoire du lieu avec un historien ; fabrication d’adobes (briques de terre) ; participation à la pose de l’enduit sur les murs ; nombreux travaux en classe autour du thème du patrimoine.

La Sellerie a définitivement retrouvé sa place dans le paysage treilliérain au son des cornemuses le 17 novembre 2012.

Pour en savoir plus :
– TAFDT a édité un CD intitulé « La Sellerie Images d’une restauration » qui suit le projet tout au long de sa réalisation, à travers l’oeil du photographe.
– Le N° 32 de la revue « Tiez Breiz Maisons et paysages de Bretagne » est en partie consacré à la restauration de la Sellerie.
– L’histoire de la Sellerie et du Relais de Poste est contée sur ce site à la page Patrimoine.



Circuits de randonnée

Afin de faire découvrir au public le patrimoine local inventorié, et parfois restauré, par TAFDT une équipe a dessiné 5 circuits de randonnée sur la commune. Trois sont déjà en place sur le terrain. Il reste à effectuer le balisage et les plaquettes qui permettront aux promeneurs de se diriger tout en découvrant les richesses du patrimoine de Treillières.